Le mardi 20 avril 2010 déjeuner à thème à partir de 12 heures
au GRAND HOTEL KEMPINSKI
19, quai du Mont-Blanc1201 Genève

La Beauté, comment la conserver?

Débat animé par
Barbara POLLA

Avec la participation de
Dr Navid ALIZADEH
Spécialiste FMH en chirurgie plastique

Réservation obligatoire:

CONVERGENCE

  • Colette CELLERIN
    colette.cellerin@hotmail.com
  • Geraldine DUNOYER-MONTERO
    g.dunoyer@sunrise.ch
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Patiente avant traitement
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Patiente après traitement

Théoriquement, nous disposons d’une palette de traitements, parmi lesquelles on peut citer:

  1. Les lotions dépigmentantes
  2. Les peeling
  3. Les lasers et les lumières pulsées

– Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment:

  1. Du type de tâche, c’est à dire son l’étiologie, sa localisation, sa profondeur et son extension
  2. Des facteurs liés au/à la patient(e): ses préférences, les pathologies associées (rides, perte de l’élasticité cutanée).

– Mais, il faut également savoir que ces traitements ne sont pas toujours à la hauteur des espoirs. Il est parfois nécessaire d’avoir de la patience. Il est donc essentiel, avant le traitement, d’informer les patients sur les chances de succès.

– Trois exemples de situations typiques et les traitements préconisés sont exposés ci-dessous.

Dans le cas typique d’une jeune femme présentant des tâches solaires d’apparition récente (voir l’exemple 1), nous proposons un traitement combiné à base de lotions dépigmentantes que nous préparons et de peeling, superficiel ou moyen, spécifiques contre les tâches. Il s’agit là d’un traitement qui a les avantages suivants:

  1. Peu ou pas d’effet secondaire
  2. Pas d’eviction sociale
  3. Les patients participent activement au traitement
  4. Peu/pas d’inconfort durant le traitement
  5. Efficacité quand les patients sont bien sélectionnés
  6. Le coût financier est raisonnable

Parmi les désavantages de ce dernier, il faut citer la durée qui peut être de plusieurs semaines de traitement à domicile avec les lotions dépigmentantes accompagné d’un à plusieurs peeling.

– Chez les patients d’âge plus mûrs, présentant des tâches au niveau des mains ou du décolleté, la lumière pulsée donnent de bon résultats (elle peut être parfois combinée au peeling pour le décolleté).

– Enfin, pour les patients qui présentent des tâches associées à des rides, le peeling moyen, voire profond, peut être proposé.

– En conclusion, plus que tout autres traitements esthétiques, les traitements anti-tâches devraient être personnalisés. Les patients doivent comprendre leur pathologie et les raisons pour lesquelles un traitement est proposé afin d’être motivés.

Un nouveau site d’information français sur la chirurgie plastique a vu le jour récemment. Je le recommande à toute personne intéressée par notre spécialité de s’y rendre. Des entretiens filmés de véritables chirugiens plastiques, manifestement passionnés, donnent une qualité certaine à ce site. Son adresse est http://www.ma-beaute.info/.

Sans-titre

De nombreux patients que nous recevons en consultation de chirurgie esthétique sont animés par des réflexions paradoxales. D’un côté, la culpabilité de s’adonner à une activité considérée vaine. Mais également, l’impression désagréable qu’il faut être « mince, jeune, beau et en forme pour réussir sa vie relationnelle et professionnelle » (I. Quérval).

Toutefois, une récente évolution des mentalités, dont les causes sont multiples, vient contrebalancer tout ceci. Tout d’abord, les progrès des traitements esthétiques ont fait reculer le taux de complication et permettent d’obtenir des résultats plus naturels, ce qui rassure les patients. Par ailleurs, la prise de conscience du fait que prendre soin de son corps, comme de son esprit, améliore la qualité de vie.

Le corps n’est donc plus considéré comme une simple enveloppe, mais comme une interface indispensable à l’épanouissement individuel. Dans ce sens, s’occuper de son corps est une tendance qui se confirme comme celle de l’allongement de la durée de vie; deux phénomènes qui sont étroitement liés. « Le corps n’est plus subi ; il est rationnel, voulu, créé, libéré des aléas de la nature et du hasard » (I. Quérval)

*tiré de la prodigieuse révolution des corps d’I Quérval

Avec l’âge, de nombreux patients se plaignent d’apparition lente de joues creuses. Mais ce phénomène peut se manifester de manière relativement rapide, par exemple, suite à une grossesse ou une perte de poids importante. Les joues creuses donnent un air fatigué, un regard triste et dur. Heureusement, le remplissage des joues creuses est un des traitements les plus satisfaisants de la médecine esthétique, aussi bien pour le patient que pour le médecin. Le patient se sent immédiatement transformé, embellit, radieux. Le remplissage peut se faire avec plusieurs type de produits qui sont:

1. L’acide hyaluronique: comme par exemple Voluma, Restylane SubQ

2. La graisse autologue

L’injection ne se fait pas dans le derme (comme pour le traitement des rides ou des sillons), mais en profondeur du derme, ce qui donne des résultats très naturels et stables dans le temps. Il faut une à deux séances espacées de 15 jours pour obtenir un résultat satisfaisant avec l’acide hyaluronique. Le résultat reste ainsi stable pendant environ 12 à 18 mois. Avec le lipofilling, 2 à 3 séances, espacées de 3 à 6 mois sont nécessaires pour obtenir un bon résultat. Dans ce cas, le résultat est permanent.

En dehors du remplissage en tant que tel, l’injection de graisse au niveau des joues permet également et de manière non négligeable une amélioration de la texture et du teint de la peau avec une diminution des tâches pigmentaires. J’ai également pu observé ces changements, mais peut être à moindre mesure, avec l’acide hyaluronique.
On peut bien sûr combiner le traitement des joues avec le traitement des autres parties du visage qui manquent du volume, comme le menton par exemple.

Il faut noter que d’autres produits intéressants existent sur le marché, comme le Sculptra. En raison du risque faible, de la reproductibilité et de la qualité des résultats, je préfère utiliser l’acide hyluronique ou la graisse.

Je souhaiterais faire part de la bonne surprise que j’ai en ce moment par l’utilisation d’un nouvel acide hyaluronique injectable européen (dont je ne donnerai pas la marque ici). L’innovation est que ce dernier contient un anesthésiant efficace au moment de l’injection. Au départ sceptique face à toute nouveauté dans ce domaine, j’ai vite reconnu la qualité de ce cocktail. L’injection de ce nouveau produit est plus confortable pour les patients, à tel point que je ne demande plus à ces derniers d’appliquer une crème anesthésiante avant la consultation. De plus, ces crèmes anesthésiantes provoquent une tuméfaction de la région traitée, et donc rendent probablement plus difficile l’évaluation de la quantité de produit injectable nécessaire. La qualité de ce nouvel acide hyaluronique est également excellente et sa durée de vie est comparable aux autres produits sur le marché (environ 6 mois). La gamme permet de traiter les rides superficielles, profondes et d’augmenter le volume des lèvres, des joues et des pommettes.

Cependant, l’injection de graisse reste, à mon avis, le traitement de choix dans ce domaine; comme je l’ai déjà expliqué un peu plus bas dans ce blog.

Dans ma pratique 3 groupes d’injectables différents avec des indications d’utilisation différentes sont utilisés:

  1. L’acide hyaluronique, avec une durée de vie d’environ 6 mois et un risque de complication faible (rare cas d’inflammation ou d’allergie toujours réversible), est pour moi le meilleur matériel résorbable et celui que j’utilise le plus. Il existe de nombreux produits commercialisés, certains produits sont supérieurs en qualité (restyane, juvederm par exemple) à d’autres. Par conséquent, demandez à votre praticien quel produit il utilise.
  2. Les matériaux lentement résorbables dont les chirurgiens plastiques se méfient encore. De nombreux produits sortent chaque année des laboratoires et il n’est pas toujours facile de faire la part des choses. Le risque d’inflammation après leur injection existe et leur durée de vie longue (jusqu’à 2 ans) fait que l’inflammation pourait persister pendant tout ce laps de temps. Mais, certains de ces produits utilisés sur des milliers de cas ont démontré empiriquement leur qualité et l’on peut dorénavant les intégrer dans notre pratique. Ces produits sont en général utilisés chez des patients qui ne veulent pas revenir tout les 6 mois pour un traitement à base d’acide hyaluronique.
  3. Le lipofilling, est une technique de plus en plus utilisée en chirurgie plastique. Elle permet d’augmenter le volume (par exemple des joues, des lèvres), atténuer les dépressions (par exemple des sillons nasogéniens). On peut même dans de cas bien sélectionnés augmenter des volumes plus importants comme celui des seins.

    Les avantages majeurs du lipofilling sont:

    • utilisation du matériel biologique (comme une greffe), donc le risque de rejet ou de granulome inflammatoire est nul
    • la prise de greffe est permanente
    • la graisse donne un aspect très naturel au site traité

    Mais, il existe des désavantages à cette technique:

    • Technique nécessitant une phase de prélèvement et de préparation qui allonge le temps d’intervention.
    • le résultat est effectivement permanant mais parfois partiel et il faut avoir recours à une deuxième voire une troisième sessions de lipofilling pour obtenir un résultat satisfaisant.
    • le coût financier est plus important
  4. Matériel non résorbable synthétique. Personnellement, je n’utilise pas ce groupe de produit car le risque de rejet, d’inflammation permanente ou de migration est significatif avec les produits actuellement sur le marché. L’avenir pourrait être différent.

En conclusion, tous les produits du groupe 1 à 3 ont une place dans notre arsenal thérapeutique. Mais c’est à la suite d’une discussion et une explication précise que l’on peut opter pour l’un ou l’autre. La décision finale , comme pour tout traitement esthétique, doit se prendre en commun accord entre le chirurgien et le patient.

On appelle vulgairement cellulite l’aspect irrégulier et inesthétique de la peau (cellulite non-infectieuse). En médecine, « celullite » est également le nom donné à une infection bactérienne des tissus graisseux sous la peau dont on ne parlera pas ici (cellulite infectieuse).

L’hypothèse la plus probable est que la celullite non-infectieuse soit causée par l’amincissement du derme (couche profonde de la peau) apparaissant avec l’âge associé à l’augmentation du dépôt de graisse sous la peau. Les travées fibreuses entre les lobules graisseux ont des connections à la peau; avec l’augmentation des dépôts graisseux ces travées sont distendues, ce qui provoquent l’aspect irrégulier en creux et bosse de la peau (aspect capitonné). L’amincissement du derme aggrave ce phénomène. Ces travées fibreuses sont surtout présentes au niveau des fesses et des cuisses où le phenomène est le plus gênant.

Le traitement de la cellulite est difficile. La lipoaspiration diminue les dépôts graisseux mais n’améliore pas l’amincissement du derme. La lipolyse permet d’obtenir les mêmes resultats que la lipoaspiration mais de manière plus limitée et moins invasive. Le drainage lymphatique peut améliorer dans certains cas l’aspect de la peau, mais pas toujours de manière irréversible. Dans les cas graves avec un excès cutané, le lift des fesses et cuisses peuvent améliorer ce problème. Mais, il faut associer ces traitements à une hygiène alimentaire et de l’exercice physique régulier.

L’endermologie, peut améliorer le drainage lymphatique et donne dans certains cas des résultats favorables, mais réversibles avec l’arrêt du traitement. La mésothérapie, permet une améloration de la texture de la peau mais cet effet est également réversible à l’arrêt du traitement. Ces deux derniers nouveaux traitements doivent encore démontrés leur efficacité à long terme. Enfin, les crèmes vendues sur le marché n’ont pour la plupart pas été le sujet d’étude scientifique et n’ont donc pas démontré leur efficacité.

Je voudrais attirer l’attention sur les risques potentiels que prennent certains patients qui ne consultent pas un spécialiste détenteur du titre de spécialiste FMH (fédération des médecins helvétiques) en chirurgie plastique reconstructive et esthétique.

Aux Etats-Unis, des cas de patients opérés par des prétendus chirurgiens sont nombreux. Ainsi, au courant de ces derniers mois 3 patients sont morts après avoir été opérés par des personnes non qualifiées. Ces incidents ont eu lieu dans un cabinet de médecin basé en Arizona. Les patients sont décédés suite à des complications de lipoaspiration (lien)

Très étonnamment en Suisse, de nombreux cas d’abus existent. Malheureusement et étrangement, il est très difficile pour un patient de se rendre compte si la personne qu’il consulte a les compétences requises.

C’est la responsabilité même du patient de vérifier la formation chirurgicale du spécialiste. Ce dernier doit être:

  1. détenteur du seul titre officiel de spécialiste en chirurgie plastique reconstructive et esthétique FMH
  2. membre de la société suisse de chirurgie plastique reconstructive et esthétique (http://www.plastic-surgery.ch/).

Ces deux organes imposent des règles très strictes en matière de formation chirurgicale et exigent une formation continue (de minimum 40 heures par années).

D’autres critères, plus subjectifs peuvent guider dans le choix de votre chirurgien. Vous les retrouverez sur le site c a r e (lien).

L’été approche et on me demande régulièrement quels sont les traitements qui ne sont pas pratiqués à cette époque de l’année. L’augmentation de la température et l’exposition solaire influence en effet notre activité. On pratique moins de lipoaspiration, par exemple, qui nécessite le port d’un vêtement spécifique durant plusieurs semaines. En raison du risque d’hyperpigmentation réactionnelle après une exposition solaire, les peelings sont également déconseillés. Ce sont là deux interdictions relatives; surtout à Genève où la chaleur et l’ensoleillement ne sont pas toujours au rendez-vous. Précisons que je déconseille à tous mes patients l’exposition solaire directe et non protégée.

Par contre, la plupart des autres traitements, comme l’augmentation mammaire, la rhinoplastie, le lifting, la chirurgie des paupières ainsi que l’épilation laser sont pratiqués en été.