Suite aux plaintes des praticiens qui utilisent les différentes techniques de lipolyse en France, le décret interdisant l’utilisation de la lipolyse a été levé provisoirement. En effet, le conseil d’état doit rendre un avis sur le sujet dans 18 mois.

Suite à un rapport de la HAS (haute autorité sanitaire), la lipolyse va être interdite par le ministère de la santé française. En effet, il s’avère que les complications provoquées par l’utilisation de la lipolyse ont induites des séquelles graves chez plusieurs patients.

La lipolyse regroupe l’ensemble des techniques qui permettent de détruire la graisse sans l’extraire du corps. C’est une alternative à la lipoaspiration qui est la technique de référence. Dans le cas de la lipolyse, il peut s’agir de techniques utilisant de produits injectables (comme par exemple la phosphatidyl inositol) qui provoquent la lyse des cellules graisseuses. Mais, il existe également des appareils qui peuvent induire la destruction cellulaire. On parle de lipolyse à ultrason (destruction de manière mécanique dues aux fortes vibrations), de lipolyse laser (destruction par chaleur) ou de lipolyse à radiofréquence (destruction par chaleur également), etc.

Dans notre société, la promesse de l’élimination de la graisse par des moyens peu invasifs représente un marché économique très important. Ce qui influence de manière anormale la commercialisation de techniques certes innovatrices mais dont l’innocuité n’a pas été établie par des études scientifiques sérieuses. Les utilisateurs (les médecins) et les consommateurs (les patients) sont en quelque sorte piégés par la nouveauté et les promesses de résultat positif.

Le taux de complication lié à la lipolyse peut être également lié à l’utilisateur. En effet, certaines techniques, qui pourraient s’avérer efficace et sûres, peuvent être pratiquées par des personnes qui n’ont pas la formation nécessaire. Ce qui n’est évidemment pas conseillé et peut donc engendrer des complications qui discréditent ces mêmes techniques.

En conclusion, les techniques de lipolyse doivent au préalable faire l’objet de réflexion et de recherche scientifique sérieuse pour écarter les techniques nocives. Mais également, pour comprendre les précautions à prendre dans leur emploi. La commercialisation trop rapide est donc dangeureuse pour la santé des patients et risque de discréditer les techniques qui pourraient s’avérer utile si leur utilisation avait été au préalbale bien encadrée.

Voici le lien vers l’article publié par la HAS

Depuis le 26 août de cette année l’Afssaps (l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a interdit l’utilisation de Macrolane dans l’augmentation mammaire. Cette décision est basée sur le fait que ce produit pourrait rendre difficile l’examen clinique et l’analyse radiologique du parenchyme mammaire dans le dépistage des cancers du sein. Cette décision n’est liée à aucun évènement indésirable grave en rapport à l’utilisation du Macrolane. Par conséquent son utilisation dans d’autres indications n’est pas mise en cause (voir Macrolane)

Aujourd’hui les techniques préconisées dans l’augmentation mammaire sont l’augmentation mammaire par implant mammaire ou son alternative l’injection de graisse (lipofilling).

J’ai participé fin février 2010 au « Dallas cosmetic surgery symposium ». Une étude scientifique qui révèle des résultats très intéressants sur les techniques de lipoaspiration y a été présentée.

Les participants à cette étude semblent être représentatifs de l’ensemble des chirurgiens nord-américains. Le résultat de cette étude montre qu’un nombre significatif des chirurgiens ont abandonnés les techniques employant le laser et l’ultrason en faveur des techniques moins traumatisantes.

A Genève, notre expérience corrobore ces résultats. D’autant plus qu’aujourd’hui les techniques faiblement traumatiques permettent d’obtenir des résultats très satisfaisants. En pratique, nous avons développé une technique fiable qui donne des résultats reproductibles et stables dans le temps. L’intervention débute par une infiltration sous-cutanée d’une solution anesthésiante (appelée «technique tumescente») suivie d’une préparation des tissus avec une canule spécifique permettent de mieux séparer les lobules graisseux des autres composantes tissulaires qui sont ainsi moins traumatisés. Ces étapes préparatoires sont suivies de la lipoaspiration douce avec des canules de petites dimensions moins invasifs. Durant l’étape finale, on contrôle et améliore la répartition des lobules graisseux restant pour obtenir des contours plus réguliers.

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A droite avant et à gauche 6 mois après une lipoaspiration peu traumatisante

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Nous n’avons pas suffisamment de données scientifiques sur le rôle de la toxine botulique dans le vieillissement cutané chez les jeunes patients qui ne présentent pas encore de signes de vieillissement (sous forme de rides d’expression).

Un article publié dans les Annales de Dermatologie et de Vénérologie du mai 2009 discute de ce sujet. Le auteurs émettent l’avis suivant « ‘en bloquant la contraction musculaire, même si cet effet est réversible, la toxine botulique injectée en prévention du vieillissement, précocement et régulièrement, modifie les traits du visage et peut entraîner une atrophie musculaire et cutanée. En effet, l’information mécanique est indispensable à la survie cellulaire et conditionne la fonction de synthèse fibroblastique. »

Ces premiers préviennent également que « le vieillissement ne se résume pas aux rides d’expression; la toxine botulique ne pourra pas prévenir les autres paramètres de l’âge, comme le dessèchement, les troubles de la pigmentation, les troubles vasculaires et la perte de volume. »

En attendant les études scientifiques rigoureuses sur le sujet, il vaut mieux traiter uniquement les patients qui présentent déjà des rides d’expression et ne pas vouloir prévenir l’apparition de rides futures à l’aide de la toxine botulique.

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L' »International Society of Aesthetic Plastic Surgery » (ISAPS) a fait une grande étude statistique mondiale.

Les statistiques établies par l’ISAPS en 2009 montrent que les Etats-Unis ont accompli 17,5% de la totalité des opérations de chirurgie plastique dans le monde, chiffre record. Vient ensuite le Brésil. La Chine s’est classée au troisième rang mondial (12,7%), suivie de l’Inde.

Le sondage indique aussi que l’augmentation mammaire n’occupe plus le premier rang des chirurgies plastiques les plus populaires. La liposuccion est désormais en tête, à 18,8 % de toutes les chirurgies plastiques, suivie de l’augmentation mammaire (17 %). Viennent ensuite la blépharoplastie (lifting de la paupière), la rhinoplastie (remodelage du nez) et la plastie abdominale.
Ces cinq interventions représentent 66 % de toutes les chirurgies.
Les interventions non chirurgicales les plus populaires sont : injections de neuromodulateurs (Botox, Dysport), injections d’acide hyaluronique (traitement antirides), l’épilation au laser, injections de graisse autologue (transfert de graisse d’une partie à une autre du corps d’un patient).
Dans l’ensemble, les interventions non chirurgicales représentaient plus de 50 % de toutes les interventions en 2009.

Pour les détails, vous pouvez consulter la page suivante: http://www.isaps.org

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La Grande-Bretagne est devenue le premier pays du monde à autoriser ce traitement.

Le groupe pharmaceutique américain Allergan a annoncé hier que son célèbre Botox, utilisé jusqu’à présent dans la prévention des rides, avait reçu une autorisation au Royaume-Uni comme traitement préventif de la migraine, une première mondiale.Seuls les patients déclarés atteints de migraine chronique (c’est-à-dire atteints de maux de tête au moins quinze jours par mois dont huit de migraine) y auront droit, soit quelque 700 000 personnes au Royaume-Uni.

Cette autorisation est délivrée après une étude ayant porté sur 1384 patients adultes atteints de migraine chronique, auxquels a été administré par de multiples injections dans les muscles de la tête et du cou, soit du Botox, soit un placebo. Au début du traitement, le groupe de personnes ayant reçu du Botox avait 19,1 jours de migraine par mois en moyenne, et le groupe ayant reçu un placebo 18,9 jours. Vingt-quatre semaines plus tard, ceux ayant reçu le traitement avaient 8,2 jours de migraine en moins, et ceux ayant reçu le placebo 6,2. En ce qui concerne les maux de tête en général, 47,1% des personnes sous Botox ont rapporté une réduction supérieure ou égale à 50% du nombre de jours où elles en étaient frappées, contre 35,1% des personnes sous placebo.

Le Temps
Lundi, 12 juillet 2010
Olivier Dessibourg/AFP

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De nombreux sportifs peuvent être amenés à consulter un chirurgien plastique. La Roumaine Simona HALEP, vainqueur du tournoi de Rolland Garros junior en 2009, a bénéficié récemment d’une réduction mammaire.

La championne de tennis a déclaré que “La taille de mes seins me gêne pour jouer; c’est le poids qui me dérange et me fait perdre en vitesse.”

Les médecins de sport vont d’ailleurs dans ce sens, précisant que la pratique du sport avec une telle poitrine peut provoquer d’importantes pathologies dorsales et cervicales.

Cette intervention n’a rien avoir avec une amputation comme certains journalistes peuvent laisser entendre. Il s’agit d’une intervention qui permet bien sûr de diminuer le volume mammaire; mais également d’améliorer la forme et de symétriser les seins.

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Figure 1

Le but de cette chirurgie est d’obtenir une poitrine en harmonie avec la silhouette.

Voici un exemple de réduction mammaire pour illustrer mon propos (Figure 1).

La Chirurgie esthétique en pleine opération de nettoyage en France

Source: http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/3301998/La-chirurgie-esthetique-en-pleine-oper

La réglementation fixée en 2005 se met peu à peu en place. Les établissements doivent désormais s’engager dans un processus garantissant la qualité et la sécurité des soins. Les patients devraient pouvoir y voir un peu plus clair.

Des victimes du Dr Maure aux prothèses mammaires défectueuses, en passant par la clinique capillaire de Lyon, les scandales en matière de chirurgie ou de médecine esthétique font régulièrement la « Une », donnant le sentiment que ces pratiques échappent à tout contrôle.

Si c’est encore vrai pour la médecine esthétique, la chirurgie, elle, est désormais mieux encadrée grâce à plusieurs textes législatifs : la loi du 4 mars 2002, deux décrets de juillet 2005 et une circulaire de décembre 2005. « En 2005, on est reparti de zéro et toutes les structures ont dû redemander une autorisation auprès du préfet de Région », explique Michèle Lenoir-Salfati, chef du service de la certification à la Haute autorité de Santé (HAS). Pour obtenir cette autorisation, il faut répondre à des critères administratifs, en ressources humaines (professionnels en nombre suffisant et dotés des diplômes correspondants aux pratiques), en sécurité opératoire (bloc, salle de réveil)… Certains établissements ont essuyé des refus et dû fermer. Délivrée pour cinq ans, cette autorisation reste soumise à une visite de conformité. Puis la structure doit s’engager dans une « procédure de certification » par la HAS, label qui garantit une certaine qualité et sécurité des soins. Cette procédure est obligatoire pour voir son autorisation renouvelée au bout de cinq ans. L’objectif est notamment de pouvoir apporter aux patients la même sécurité dans les établissements entièrement dédiés à la chirurgie esthétique – où ont eu lieu la plupart des dérapages – que dans n’importe quel établissement de soins. A ce jour, en France, 27 de ces structures – qui porteront désormais le nom d’installations autonomes de chirurgie esthétique – sont « engagées dans une procédure de certification ». Les premiers résultats définitifs de certification devraient être publiés en juillet sur le site de la HAS (www.has-sante.fr) qui espère avoir évalué tous les établissements à la fin de l’année.

Les patients doivent aussi s’assurer que le chirurgien qui va les opérer dispose des diplômes nécessaires, ce qui est possible sur le site de l’Ordre des médecins (www.conseil-national.medecin.fr). Un praticien diplômé en « chirurgie plastique, réparatrice et esthétique » – ils sont une trentaine dans le Rhône – peut pratiquer toutes les interventions esthétiques ; les autres chirurgiens doivent se limiter à leur spécialité anatomique : par exemple un ophtalmologiste peut effectuer une réduction de paupières mais pas faire de lifting du visage. Contrairement à la chirurgie réparatrice, les opérations de chirurgie purement esthétique ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Le praticien doit présenter un devis détaillé (honoraires, actes, anesthésie…) au patient, l’informer des risques de l’opération et lui laisser un délai de 15 jours.

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Source: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201006/15/01-4290167-chirurgie-esthetique-des-regles-plus-serrees-imposees.php

Le Collège des médecins du Québec (CMQ) entend encadrer de façon plus serrée la chirurgie esthétique. D’ici un an, les médecins qui pratiquent des actes ou de la chirurgie esthétiques auront l’obligation de fournir de l’information sur la nature et le nombre de leurs interventions ainsi que de signaler les incidents et les accidents qui surviennent.

Dans la même veine, le Collège s’est aussi engagé mardi à créer un répertoire public des activités médicales de nature esthétique ainsi qu’un guide à l’intention des médecins. Ce guide insistera sur l’importance d’obtenir un consentement «libre et éclairé» des patients et précisera la formation nécessaire pour les différentes techniques esthétiques.«Avec le culte de la beauté, on en est arrivé à presque banaliser ce type de médecine. Pourtant, il y a du ménage à faire, a résumé en point de presse le Dr Yves Lamontagne, président-directeur général du CMQ. Il faut donc savoir quels médecins en font et qui fait quoi.»

Pour en venir à ces mesures, le Collège des médecins a créé un groupe de travail qui, pendant deux ans, a consulté plusieurs fédérations et associations de médecins, de même que l’avocat Jean-Pierre Ménard, de l’Association pour la protection médicale. Le groupe a ensuite formulé sept grandes recommandations.

Laser et lumière pulsée

Certaines de ces recommandations visent expressément les professionnels qui utilisent des lasers et de la lumière intense pulsée (LIP) à des fins esthétiques. On compte demander au gouvernement de rendre obligatoire une formation pour utiliser la LIP.

Le Collège des médecins entend de plus demander à l’Office des professions du Québec de faire modifier le Code des professions pour s’assurer que les techniciens opérateurs de laser se limitent à l’épilation. On désire enfin que la profession soit rattachée à un ordre professionnel et que les techniciens adhèrent à une assurance responsabilité.

Présent à l’annonce du Collège des médecins, le Dr Gilles Beauregard, président de l’Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique, s’est dit déçu qu’on ne limite pas la pratique de la chirurgie aux médecins spécialisés dans le domaine.

«Il ne viendrait pas à l’idée de permettre à un orthopédiste de procéder à une opération cardiaque, illustre le Dr Beauregard. C’est la base du problème. Des omnipraticiens font de la chirurgie sans détenir la formation.»

Plus de mordant

Conscient du phénomène, le Dr Yves Robert, secrétaire du CMQ, estime que la création des cliniques médicales spécialisées (CMS), avec permis obligatoire sous la supervision d’un directeur médical, réglera une partie du problème. Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, qui avait émis des recommandations en 2008, souhaite que le Collège donne plus de mordant à ses règles en obligeant les médecins à faire remplir un consentement écrit et en fournissant l’information complète sur les produits.

«De nombreuses femmes ne savent pas, par exemple, que les prothèses mammaires peuvent éclater sous n’importe quel genre de pression, explique Lise Goulet, agente de liaison du Réseau. Actuellement, on fonctionne par la pensée magique lorsqu’il est question de chirurgie esthétique, mais il ne faut pas oublier que ce type de médecine est souvent une business très lucrative.»

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FORTE HAUSSE DE POPULARITÉ

Il n’y a pas de statistiques officielles au Québec sur le nombre d’interventions de chirurgie esthétique. Selon les dernières données de l’American Society of Plastic Surgeons, on connaîtrait depuis 2000 une augmentation de 48% il se serait pratiqué pour 11 millions d’interventions pratiquées par ses membres.